ELLE COMBINE SES ACTIVITÉS POUR MAINTENIR LE CAP

Quand la pandémie est arrivée à Madagascar, tous les secteurs d’activité ont souffert, que ce soit dans l’élevage ou l’agriculture. Conséquences : nombreux exploitants et entrepreneurs ruraux sont tombés en faillite, mais certains jeunes appuyés par le FIDA à travers le Programme FORMAPROD arrivent à garder le cap, grâce à une stratégie bien réfléchie. Hanitra en est un exemple, cette jeune mère célibataire de 30 ans qui s’est lancée dans l’élevage de poulet Gasy après avoir suivi une formation en la matière en 2017. Elle est convaincue que c’est l’activité le plus rentable qui lui soit accessible. Hanitra a tout de suite mis en pratique ses acquis de formation afin d’obtenir des rendements satisfaisants. Son cheptel a connu un développement rapide car passé de 10 poulets à une centaine de têtes actuellement.

Hanitra vend ses poulets tous les 6 mois à raison de 15.000ar la tête. Elle en a déjà vendu 70 têtes et avec l’argent qu’elle a gagné, elle a acheté deux zébus censés l’aider dans les travaux des champs et fournir des fumures organiques.

Mais Hanitra n’est pas qu’une simple éleveure. C’est une veritable femme d’affaire qui sait saisir toute opportunité. Lorsque les voisins vendent leurs poulets à un prix très bas pendant la saison sèche, elle les achète puis elles les engraissent pour pouvoir les vendre quelques mois plus tard. À part cela elle fait du maraichage et elle n’hésite pas à faire un prêt GVEC pour financer ses activités. C’est grâce à cette combinaison d’activités qu’elle a pu maintenir son cheptel aviaire et continuer son activité au moment où les autres ont tout perdu.