ELLE A AMOINDRI LES EFFETS DE LA CRISE GRÂCE AUX PRÊTS GVEC

SENDRASOA Germaine Manampisoa, célibataire, 25 ans Pisciculture

ELLE A AMOINDRI LES EFFETS DE LA CRISE GRÂCE AUX PRÊTS GVEC

Publié le 11 Août 2021


Voulant suivre l’exemple de ses voisins, Germaine a choisi la pisciculture comme principale activité lorsqu’elle a quitté l’école en classe de Terminale...

Elle justifie son choix par le fait que c’est une activité qu’on pourrait démarrer avec un petit budget et qui occupe moins de temps. Ce qui lui permettrait de faire d’autres choses pouvant apporter un surplus de revenu. Elle sait aussi qu’elle n’aura jamais de problème à écouler ses produits.
Comme elle est novice en la matière, Germaine a suivi une formation en pisciculture auprès d’un tuteur dans son village. Elle a démarré son projet immédiatement après avoir reçu le kit d’installation offert par FORMAPROD. Elle dispose actuellement de 4 étangs piscicoles dans lesquelles elle produit des alevins et des poissons engraissés. Depuis 2018, année où elle a commencé, la jeune femme a déjà encaissé un bénéfice net de 3.000.000ar. Elle l’a utilisé pour agrandir son exploitation, le reste a été placé à la banque pour la construction de sa future maison.

Quand la pandémie est arrivée, Germaine n’arrivait plus à écouler correctement sa production car ses clients potentiels ont dû fermer leur restaurant. Elle n’avait d’autre choix que de vendre localement ses poissons. Son activité était en veille. Et pourtant, elle n’a pas baissé le bras, elle sait bien qu’en tant que membre d’un GVEC ou groupement villageois d’entraide communautaire, constitué avec l’appui financier du FIDA via le Programme FORMAPROD, elle peut prêter de l’argent pour lancer d’autres activités. Elle a fait de la collecte et revente de paddy et elle n’avait plus besoin de vendre ses poissons à prix bradés car ses bénéfices suffisent pour couvrir ses besoins quotidiens.

Résultats : Après le confinement, Germaine a pu relancer son activité de pisciculture sans le moindre appui venant de l’extérieur, son exploitation a survécu grâce à son talent d’entrepreneur.
« Mon métier a survécu car j’ai su diversifier mes sources de revenus. Lorsque je ne pouvais plus vendre les poissons, je me suis lancé dans la collecte et vente de riz. Maintenant je gagne bien ma vie et j’ai acheté un zébu avec l’argent des poissons » conclut-elle. Le village natal de Germaine compte actuellement 50 jeunes formés en pisciculture.

SENDRASOA Germaine
Manampisoa, célibataire, 25 ans
Pisciculture
Commune Soavina
District d'Ambatofinandrahana
Photo : ANDRIAMIFIDY Herizo